Ô Gravel special et family rides Forêt de Bouconne, avant et après

Rendez-vous ce matin à 8h30 sur le parking du Carrefour de Lévignac, qui n’est ni un supermarché ni à Lévignac, mais à l’intersection de la D24 et de la route forestière qui traverse la Forêt de Bouconne sur toute sa longueur, pour 18 membres de notre association, dont 3 féminines, c’est à noter, non pas pour alimenter les statistiques de bonne conscience de la présence de la gente féminine dans le monde du vélo ou du Gravel mais parce que cette pratique est particulièrement multi-genres puisque sans codes, les femmes y ont donc complètement leur place, comme dans tout autre pratique sportive, mais pour certaines le machisme ou la condescendance masculine rend encore les choses difficiles … Dans la société aussi, dans la politique, dans les hautes sphères … Dans le monde du Gravel « compétitif » et de l’ultra-distance, les femmes bousculent les choses et c’est très bien ! Ô Gravel féministe ? Simplement humaniste, humain(e) est aussi féminin ! Mesdames, Mesdemoiselles, faites votre place ! Bousculez tous ces stéréotypes masculins, il est grand temps que la femme prenne plus de place dans notre société, à tous les niveaux, le poète a bien dit que la femme est l’avenir du genre humain …

Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l’horizon
Et le futur est son royaume
Face à notre génération
Je déclare avec Aragon
La femme est l’avenir de l’homme

Entre l’ancien et le nouveau
Votre lutte à tous les niveaux
De la nôtre est indivisible
Dans les hommes qui font les lois
Si les uns chantent par ma voix
D’autres décrètent par la bible

Le poète a toujours raison
Qui détruit l’ancienne oraison
L’image d’Eve et de la pomme
Face aux vieilles malédictions
Je déclare avec Aragon
La femme est l’avenir de l’homme

Pour accoucher sans la souffrance
Pour le contrôle des naissances
Il a fallu des millénaires
Si nous sortons du moyen âge
Vos siècles d’infini servage
Pèsent encor lourd sur la terre

Le poète a toujours raison
Qui annonce la floraison
D’autres amours en son royaume
Remet à l’endroit la chanson
Et déclare avec Aragon
La femme est l’avenir de l’homme

Il faudra réapprendre à vivre
Ensemble écrire un nouveau livre
Redécouvrir tous les possibles
Chaque chose enfin partagée
Tout dans le couple va changer
D’une manière irréversible

Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l’horizon
Et le futur est son royaume
Face aux autres générations
Je déclare avec Aragon
La femme est l’avenir de l’homme

Jean Ferrat

(…) L’avenir de l’homme est la femme
Elle est la couleur de son âme
Elle est sa rumeur et son bruit
Et sans elle il n’est qu’un blasphème
Il n’est qu’un noyau sans le fruit
Sa bouche souffle un vent sauvage
Sa vie appartient aux ravages
Et sa propre main le détruit

Je vous dis que l’homme est né pour
La femme et né pour l’amour
Tout du monde ancien va changer
D’abord la vie et puis la mort
Et toutes choses partagées
Le pain blanc les baisers qui saignent
On verra le couple et son règne
Neiger comme les orangers.

Aragon

Je digresse …

Je suis parti pour ma part, comme d’autres, en vélo de la maison, suis passé chez Jacques pour débuter la journée vers 6h30. Dans notre traversée de Toulouse, au feu du carrefour de l’Avenue de Lombez et du Boulevard Gabriel Koenigs, je vois un couple en Gravel, je dis à Jacques « Ce serait marrant que ce soit Christopher et Hélène », nouveaux adhérents qui devaient nous rejoindre en train, c’était bien eux qui allaient chercher le train aux Arènes, ils sont trop loin pour que les appelle, et ce pourrait ne pas être eux … Et plus loin, après Tournefeuille, c’est Enzo qui se joindra à nous. Ces rencontres fortuites sont toujours agréables.

Il a beaucoup plu, c’est de saison et on ne contrôle pas (et heureusement), les terrains sont très humides, ce qui est positif c’est que ça ne colle pas tellement c’est mouillé mais ça glisse et c’est très énergivore … Nous avons dû raccourcir la distance prévue, et un petit couac sur la trace nous a amenés à bartasser un peu. C’est moi qui trace les parcours Ô Gravel, je revendique certains passages « labellisé » mais là c’était involontaire et je m’en excuse encore auprès de mes camarades, certains diront que ça arrive même aux meilleurs, ça ajoute un peu à l’aventure. Le groupe s’est un peu éclaté mais tout le monde a pu se retrouver, toute organisation, même bien rodée, peut parfois rencontrer quelques défauts, on  fait mieux la fois prochaine.

Dans le cadre de nos sorties réservées aux membres (on peut y être invité une fois, pour faire connaissance, pour voir), le calendrier est public, accessible sur notre site. Par contre, je réserve les dernières informations utiles aux membres qui m’ont averti (on peut le faire jusqu’à la veille de la sortie, le jeudi c’est mieux) et envoie la trace et les horaires le mercredi, ça nous permet d’avoir une visibilité sur le nombre de participants : même si la Gravel se pratique majoritairement sur pistes, chemins et autres pour nos passages « labellisés Ô Gravel », on n’organise pas de la même façon une sortie à 10 ou 15 qu’une sortie à 50 ou 80 … Et ça permet aux participants de me relancer si j’ai pu les oublier.

« Le gravel c’est du vélo de boue », « de bout en boue », « Gras-vel sympa », les camarades s’en sont donnés à cœur-joie pour les jeux de mots …

Le parking du Carrefour de Lévignac est pour moi le départ privilégié quand je viens rouler à Bouconne : le joli petit lac de la Bordette est juste à côté, la Tour du Télégraphe Chappe aussi (ce système de communication par sémaphore a été mis au point en 1792 par Auguste Chappe et permettait en 4 heures – ! – de communiquer entre Paris et Toulouse, contre une semaine à cheval) et le secteur entre Lévignac, Lasserre et Pujaudran est le plus sauvage, le plus vallonné … Le sentier le long du Rieu Tord est superbe.

Je trace tous les circuits proposés par Ô Gravel !, pour les sorties adhérents et pour les évènements payants. Les circuits des évènements payants sont vérifiés plusieurs fois pour assurer une trace sans faille, l’imprévu peut tout de même arriver, cela a été le cas sur notre premier évènement en 2021, un arbre était tombé quelques jours avant sur un petit chemin en sous-bois et avait transformé la trace sur quelques mètres en bartassage … J’essaie toujours de proposer des variations dans les coins où nous organisons, pour cette balade il y a eu un petit couac qui nous a obligés après Pujaudran à traverser un champ … Ça peut arriver, c’est aussi ça l’aventure, certains disent « Ça arrive même aux meilleurs ! ».
Malgré toute cette eau, nous avons quand même passé un bon moment, très convivial.

Nous sommes passés devant la stèle érigée en mémoire de François « Forain » Verdier, chef régional des Mouvements Unis de la Résistance en Midi-Pyrénées. Il avait été arrêté par la Gestapo en décembre 1943 puis torturé pendant un mois et demi et assassiné dans la forêt de Bouconne le 17 janvier 1944.

Nous avons bien réduit la balade prévue l’après-midi pour le Family ride, je suis rentré sur Toulouse avec Alain et Édouard, j’ai fini sans frein arrière, je savais que mes plaquettes étaient en fin de vie mais l’eau de la journée les a achevées. Nettoyage du vélo en rentrant, changement des plaquettes puis nettoyage du pilote …

Une pensée toujours émue pour les camarades qui vivent en appartement sans garage à vélo ou cellier …Pas de trace publiée, nous y reviendrons !

Thierry

Photos et vidéos partagées …

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