Family et Special rides Carcassonne Alaric

Rendez-vous donné ce samedi 28 juin à Carcassonne, sur les berges de l’Aude, près de la zone de loisirs de Païcherou, où l’agglomération de Carcassonne a bâti le plus grand pumptrack d’Occitanie. Un pumptrack est fait d’une piste ondulée, de virages surélevés et de sauts plats. L’objectif est d’aller de plus en plus vite en pompant les mouvements du corps vers le haut et vers le bas et de maintenir cet élan pendant plusieurs tours sans pédaler. Ce pumptrack à Carcassonne est fait de 3 circuits qui peuvent se combiner et est bien conçu : on peut le parcourir sans pédaler …

Pour ce rendez-vous le départ a été commun entre le Family et le Special pour un début de balade en bord d’Aude, à travers la cité et vers le Lac de Cavayère, lieu du pique-nique, balade inspirée du topoguide « Boucles à vélo dans l’Aude » qui vient de paraître aux Éditions Chamina.

De grosses chaleurs étaient prévues, nous avions tout de même maintenu les balades. Quand on roule avec la chaleur il faut faire attention de préserver son rythme cardiaque et de bien s’hydrater. L’après-midi, nous sommes passés dans des secteurs où le thermomètre a dépassé les 40 °C, avec des pointes à 45 °C.

Après le pique-nique qui a réuni les 16 participants du jour, les participants du Family et du Special se sont séparés pour les premiers faire le tour du lac, profiter des aménagements nautiques et revenir vers Carcassonne et la ville basse qui ne manque pas d’attrait et les seconds traverser l’Alaric pour grimper à son sommet au signal. Une partie du groupe fera plus court (ou moins dur) en bifurquant au Col du Fer à Cheval pour descendre vers Capendu et suivre le Canal du Midi jusqu’à Carcassonne. Attention, nombreux platanes ont été coupés, infestés par le chancre coloré, des arbres ont été plantés pour les remplacer mais ils ne sont pas assez hauts et touffus encore pour faire de l’ombre.

La Montagne d’Alaric fait une quinzaine de kilomètres de long pour trois à cinq de large mais est bordée de pas mal de reliefs ou plateaux. Elle culmine à 600 m. Ses dimensions ne sont pas extraordinaires mais le relief est bien là, la roche aussi, ça rend les balades toujours exigeantes.
Les paysages, les terrains, sont assez variés même si l’influence méditerranéenne est bien présente : sous-bois de feuillus, pistes, chemins, singles, garrigue, maquis, et de la caillasse … De superbes panoramas aussi sur les massifs voisins ou plus lointains. De belles pistes traversent le massif, certaines sont très caillouteuses.

Une pensée spéciale pour Antoine qui a lourdement chuté avant Monze, clavicule cassée, nous étions tous bien désolés pour lui. Nous avons attendu les pompiers à Monze avec lui, ils l’ont amené à l’hôpital de Carcassonne où il a été rapidement pris en charge puis rapatrié par son assurance. Merci à Marjorie, habitante de Monze, qui a gentiment accepté de garder son vélo et qui nous a proposé de l’eau fraîche, et merci à Yann qui est allé en fin de sortie récupérer le vélo.

Merci aussi au club de foot de la Montagne Noire qui nous a permis à Capendu de recharger nos gourdes en eau en y ajoutant des glaçons … Le groupe qui est monté au Signal de l’Alaric rencontrera aussi de charmantes vendeuses de fruits qui les rechargeront en eau fraîche, à moins que sous l’effet la chaleur ce n’ait été qu’un mirage …

Nous reviendrons au printemps prochain refaire cette superbe (et exigeante) balade dans les conditions beaucoup plus agréables …

J’ai retrouvé pour ma part le matin Julien en gare Matabiau à Toulouse (nous y avons aussi trouvé Cédric et Antoine), l’objectif était, après le Special, de partir avec lui (et peut-être avec Marcel qui depuis son Occitanie 2025 n’arrête pas de barouder) vers la Montagne Noire et son point culminant, le Pic de Nore, que nous connaissons bien et apprécions particulièrement, nous l’avons abordé de pas mal de façons différentes. Là, j’avais prévu d’aller d’abord chercher la magnifique piste forestière des Soulanes de Nore que j’ai fait emprunter (dans l’autre sens) aux participants de l’Occitanie 600 2025 et grimper au Nore par la route depuis Pradelles-Cabardès pour aller chercher ensuite un point de bivouac soit au Cap del Tap, soit à la cabane de Peyre Moure soit au Triby.
Retour le dimanche matin via Mazamet, un bout de la Véloccitanie et la voie romaine entre Puylaurens et Lavaur …

En fin de journée, une bonne partie du groupe s’est retrouvée au Bistro, bar restaurant emblématique qui occupe une partie de l’ancien Grand Hôtel Terminus.
Nous avons mangé ensemble là, bon moment de convivialité ! J’aurais peut-être dû prendre un plat de pâtes plutôt qu’un pied de cochon très bien préparé …


Je pensais avoir pris un coup de chaud dans la magnifique montée de Monze vers l’Alaric et le Col du Fer à cheval, j’étais un peu entamé et, j’avoue, étais prêt à prendre le dernier train vers Toulouse pour rentrer mais Julien m’a fait de gros yeux, nous avons donc décidé de rallier le Pic de Nore pour bivouaquer et voir ensuite.

J’explique souvent que le vélo est pour ma part une passion qui est aussi devenue une thérapie : grâce au vélo, je transforme ma fatigue psychique en fatigue physique beaucoup plus saine. Mais la fin d’année a été particulièrement intense et la fatigue psychique est particulièrement fatigante. Je vais donc payer assez cher ma montée au Pic de Nore que nous ferons finalement en deux étapes.
Nous avons bien suivi jusqu’à Limousis la trace inverse de l’Occitanie 600 2025. Là un gros raidard nous attendait mais j’étais déjà bien entamé, j’ai donc proposé à Julien de redescendre un peu vers Villeneuve-Minervois pour attaquer la montée au Nore via Cabrespine, 22 km de montée à 5 % de moyenne avec quelques pics à 10 % (les douze derniers kilomètres sont à 6,3 % de pente moyenne), cette montée est très prisée des cyclistes du coin et d’ailleurs, même si les lacets ne sont pas nombreux c’est une véritable montée de col type montagnard.
Et c’est dans cette montée que j’ai eu confirmation de mon coup de chaud de la journée, je me suis arrêté pour vomir deux fois … Julien a eu la gentillesse de m’attendre en plusieurs endroits, je pense qu’il aurait pu faire deux fois la montée totale … Arrivé au bivouac, j’ai essayé de manger un peu liquide avec une compote, je l’ai aussitôt dégurgitée, je n’ai pas insisté mais je me suis questionné pour la suite de la balade …
En m’attendant, Julien a eu le temps de trouver un superbe site pour le bivouac, c’était beaucoup trop tard et trop dur pour moi pour terminer les derniers 7 kilomètres de l’ascension (et aller chercher les points de bivouacs initialement prévus) : une halle communale à Pradelles-Cabardès protégée sur un côté et avec sanitaires en accès permanent …

Nous y sommes arrivés vers 2h30 … En montant, nous avons croisé ou entendu des renards, des sangliers dont un qui a bien grogné quand je suis passé près de lui …

À la halle des fêtes de Lahage à l’automne, nous avions été réveillés par les organisateurs d’un concours de rapprocheurs de sanglier, nous avions discuté un petit moment avec eux. Ce matin à Pradelles-Cabardès, ce sont les organisateurs d’un vide-grenier qui ont remarqué ces deux énergumènes couchés là, nous avons petit-déjeuné avec eux. Je n’avais pas récupéré, je n’ai pas réussi à manger une chocolatine, j’ai tout de même réussi à boire un peu d’eau …

J’ai donc fait l’ascension du Pic de Nore mais j’ai averti Julien que si là-haut je n’arrivais pas à manger, je ferais demi-tour pour retourner à Carcassonne et prendre le train. Ce que j’ai fait assez péniblement pour les derniers kilomètres … J’ai réussi à boire un chocolat chaud en arrivant à Carcassonne mais c’est dans l’après-midi à la maison que mon corps a commencé à récupérer … Je ne fais pas du vélo pour me faire mal mais parfois le corps peut être mis à rude épreuve, il faut l’écouter et faire attention. Quand il fait vraiment très chaud, je fais toujours attention à bien baisser le rythme, bien m’hydrater et je fais des pauses régulières, à l’ombre, si possible à l’air, pour faire retomber la température corporelle.

J’ai déjà écrit sur la difficulté que cela peut être de prendre le train avec un vélo. Hier, avec Julien, nous avions réservé notre place pour le vélo mais dès la gare de Toulouse, les 6 crochets étaient déjà pris … Le problème est que tu ne réserves pas avec le billet : tu prends ton billet sur le site Lio pour ce train Toulouse-Carcassonne et tu réserves ensuite dans une deuxième démarche, tu peux réserver plusieurs places … Certains doivent réserver des places vélo à l’avance sans forcément avoir pris de billet et ne font pas l’effort ensuite d’annuler. C’est ainsi que tu peux te retrouver coincé …
Tout à l’heure, comme il n’était pas prévu que je rentre en train, j’ai pris un billet en gare et suis monté comme ça, de toute façon je n’ai pas l’application sur mon smartphone … Le train était bondé de vélos … Tu peux tomber sur un contrôleur qui va te faire descendre au prochain sous prétexte de sécurité … En semaine, cela ne se passe pas, il y tellement de gens qui prennent le train avec leur vélo pour aller travailler ensuite. Mais cela peut être un véritable calvaire pour les voyageurs avec vélo qui font des liaisons en train …


Sur la Loire à Vélo, en régions Centre et Pays de la Loire, des wagons exclusivement vélos ont été inaugurés, des voitures postales pouvant accueillir sur réservation 17 vélos chacune. Des wagons dédiés existent aussi dans d’autres pays, on peut contenir en longueur entre 20 et 30 vélos dans un wagon normal, pourquoi ne pas généraliser (des crochets sur toute la longueur et des strapontins en face), notamment sur les lignes bordant les grands itinéraires cyclables : Vélodyssée, Canal des deux mers, etc.

Photos et vidéos partagées …

Bravo à Julien qui a fait la version Special longue et le retour complet à vélo en passant par Mazamet et merci à tous pour la bonne compagnie !

Thierry

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