La surprise a été dévoilée une semaine avant aux inscrits à notre 5ème Surprise ride.
Les photos et les indices donnés lors du lancement des inscriptions ne sont volontairement pas trop précis pour que chacun puisse peut-être essayer de trouver ou d’imaginer … À nous de surprendre et de proposer une belle randonnée, même dans des coins fréquentés.
Pour ce Surprise ride, dans le descriptif initial, on pouvait bien voir les Pyrénées (elles étaient montrées du doigt) et on pouvait reconnaître (pour ceux qui y sont déjà allés) la Place de l’Europe au Carla-Bayle.
Nous étions 21 samedi matin au rendez-vous à Saint-Ybars pour cette balade entre Lèze, Plantaurel et Arize, beau coin d’Ariège qui offre de superbes panoramas sur les vallées et sur les Pyrénées toutes proches … Un petit café, un jus de fruit, du gâteau ont été servis pour accompagner le petit-déjeuner qui a dû être pris très tôt.
Je connais bien ce coin, les montées n’y sont jamais longues mais peuvent être rudes, les pourcentages sont le plus souvent à 2 chiffres et peuvent flirter avec les 20 %. J’ai eu plusieurs fois l’occasion de fréquenter ces superbes pistes et chemins, certains assez techniques, et à chaque fois je l’ai eu un peu dure. Je savais, connaissant (très) bien notre traceur, que la balade du jour serait belle et belle aussi par ses difficultés, ce qui a été le cas, un beau chantier nous attendait et nous en avons tous eu pour notre argent.
Saint-Ybars et Le Carla-Bayle sont deux belles bastides ayant chacune leur histoire et leur charme, nous avons pu en apprécier tous les charmes, elles sont visibles de loin et nous les avons abordées de deux côtés différents.
La balade a débuté le long de la Lèze par une jolie piste rurale vers la jolie église de Sainte-Suzanne avant d’attaquer le dénivelé et les montées et descentes vers le Plantaurel.
La liaison en sous-bois entre Artigat et Pailhès (on y arrive par un chemin qui surplombe son très pittoresque château) est superbe.
Une liaison goudronnée permet de reprendre quelques forces avant de rejoindre le Gr78, ne pas le louper d’ailleurs quand il borde la D31. Ensuite, on ne peut pas se tromper, il faut mettre pied au sol et pousser un petit moment pour prendre une soixantaine de mètres de dénivelé, il est impossible de faire ça sur le vélo, mais cela avait bien été spécifié sur le descriptif de la balade à l’inscription.
On arrive sur un superbe plateau en sous-bois, en partie dégagé, avec vue sur les Pyrénées, le chemin est assez caillouteux et donc technique, très ludique à essayer de rouler. Ce passage était bien spécifié dans le descriptif d’inscription.
Gravel ? Pas Gravel ? Nous en discutons régulièrement dans notre association, la conclusion est simple : le vélo, tu en fais ce que tu veux par ta pratique … Une condition matérielle tout de même à notre pratique, qu’elle soit au guidon d’un cintre plat ou courbé, d’un Gravel, d’un VTT ou d’un VAE : les gros boudins, au moins du 38 mm (idéalement du 42) pour ceux qui roulent en roues de 700 mm.
C’est aussi pour cela que nous proposons, quasiment lors de toutes nos sorties ou évènements, des passages « labellisés Ô Gravel ». C’est ce passage en pousser et le chemin caillouteux à la suite qui devait être notre passage labellisé du jour, c’était sans compter avec les pluies récentes et régulières qui ont rendu (par le passage répété des engins agricoles) l’accès à une des fermes traversées (lors de la dernière reconnaissance nous avions pris soin de nous arrêter pour discuter avec les propriétaires pour vérifier que le passage était autorisé, nous le faisons toujours pour nos évènements en cas de doute) en véritable bourbier sur une trentaine de mètres …
C’est aussi pour cela que nous parlons parfois de Gravel-enduro. On passe partout mais pas à la même vitesse.
Ce passage avec pousser amenait sur cette superbe crête et nous a permis ensuite de faire une bien belle descente sinueuse.
Les terrains, mis à part au niveau de la ferme citée plus haut, n’étaient pas trop gras malgré toutes les pluies des semaines précédentes, seuls les passages à l’ombre étaient vraiment gras mais l’accroche était bonne.
Le Mas d’Azil est connu pour sa grotte aux vestiges préhistoriques, la route la traverse en suivant le cours de l’Arize, nous avons contourné le site pour arriver en amont de la grotte, en hauteur, puis rejoindre son entrée Sud et la traverser pour rejoindre le Bistrot du Mas où une bonne joue de bœuf à la sauce bourguignonne mijotait en nous attendant.
Le site de la grotte est assurément un incontournable touristique en Occitanie, il mérite vraiment le détour.
C’est une des caractéristiques de nos Surprise rides : le repas de midi (ou de 13h30, voire 13h45) se fait assis et est partagé, il y a de quoi patienter pour les premiers avec une bière et de quoi grignoter façon apéro.
L’accueil a été chaleureux, nous sommes arrivés un peu boueux, le repas et sa croustade maison en dessert a été très apprécié par tous, les discussions agréables.
La balade n’était pas terminée, il fallait revenir au point de départ par un itinéraire différent, avec une petite portion commune à l’aller juste après le Carla-Bayle, portion d’ailleurs plus facile à rouler dans ce sens.
La digestion a été vite favorisée par une bonne montée de 3 km sur route. A suivi une superbe piste où nous avons croisés des chasseurs bien équipés (une battue au cervidé était en cours, nous sommes passés de côté) et polis, c’est à préciser car les relations entre les différents usagers de sentiers naturels sont parfois difficiles, il suffit pourtant souvent de s’arrêter, saluer, discuter, et de passe bien, les chasseurs ne sont pas les seuls à pouvoir poser problème. Même si nos pratiques ou loisirs sont différents, nous partageons les lieux, l’accès doit être possible pour tous.
Nous avons eu un peu de répit en traversant Les Bordes-sur-Arize, une grosse montée a suivi au niveau du Château des Salenques, de façon à ce que chacun comprenne bien que les festivités gravellistiques n’étaient pas terminées …
À ce sujet, nous adaptons toujours sur le moment et sur le terrain nos balades : nous pouvons proposer des itinéraires bis moins exigeants. Quelques participants ont par exemple choisi le retour après le repas par la route, ça n’enlève rien à leur prestation sportive de la journée. Car, même si la convivialité est la condition première de nos sorties, le sport, l’effort sont bien là …
Nous sommes donc repassés au Carla-Bayle, cette fois par le Sud. Là, certains, bien en cannes, sont restés sur l’itinéraire initial prévu pour une suite de deux descentes et deux montées dont une assez raide, les autres sont restés sur la ligne de crête pour rejoindre Saint-Ybars que l’on voyait au loin.
Une dernière montée nous a ramené au point de départ où nous avons pu déguster une bière de nos amis et partenaires de la brasserie Tanis et des chips, le salé est toujours apprécié en fin de balade sportive.
De magnifiques couleurs dans le ciel ont accompagné le début et la fin de la sortie, lever et coucher de soleil …
Julien qui n’en avait pas assez et qui avait été transporté pour venir est reparti en vélo pour rentrer sur Toulouse …
Une belle journée passée en bonne compagnie. Trois crevaisons sur jantes (tubeless ou pas tubeless ?) et petite ombre au tableau : une belle morsure au mollet pour un des participants, bien désinfectée, Édouard est allé récupérer le véhicule par la route pour revenir chercher notre blessé au Mas, le pédalage était trop douloureux, nous prendrons de ses nouvelles dans la semaine.
Thierry
Photos et vidéos partagées, un montage proposé par Simon …