Ô Gravel Pèlerinage en Montagne Noire

Cela fait un certain nombre d’année que chaque premier week-end des vacances de Noël je fais un pèlerinage (au début en VTT puis en Gravel, parfois seul ou bien accompagné par des amis et les amis Ô Gravel) en Montagne Noire.
Je ne suis pas entré en religion, je ne vénère pas le vélo, c’est une passion et je défends son utilisation en tant que mobilité dite douce, idéale pour les petits trajets, et plus pour les passionnés ou plus affutés.
La Montagne Noire est un vrai paradis pour toutes les pratiques du vélo, du trail, de la randonnée, je m’y balade régulièrement, je commence à bien la connaître et j’y prends toujours beaucoup de plaisir.

La trace de l’Occitanie 2025 mijote, comme un bon plat, j’hésite encore entre certains ingrédients ou accompagnements pour transformer le « truc » en gastronomique voire étoilé, chez Ô Gravel nous tenons à ce que les participants en aient pour leur argent et se souviennent de leur aventure. Je travaille maintenant aux derniers ajustements, aux derniers réglages.
L’Occitanie passera comme en 2024 au Pic de Nore, par où ? Il y a de nombreuses possibilités pour accéder au plateau sommital, je devais tester et valider un tracé, j’ai donc proposé pour ce matin en guise de pèlerinage une « double » du Pic de Nore au départ de Mazamet : une première ascension via Castaunouze, sous la passerelle, et une superbe forestière qui rejoint le GR7 – GR36 et passe au Triby pour rallier le Pic pour redescendre direction Cabrepine, Villeneuve-Minervois. Remontée prévue par Sallèles-Minervoi, Limousis, le Pas de Montasarrat et les vestiges de la voie romaine, Pradelles-Cabardès et retour vers Mazamet par le superbe sentier qui traverse la lande au sommet du Nore puis le Bois de Nouret jusqu’à Fournès pour reprendre un peu de hauteur par Labrespy au cas où il n’y aurait pas assez de cumul de dénivelé sur la journée …

Les prévisions météorologiques n’étaient pas folichonnes pour cette fin de semaine, j’ai tout de même maintenu le rendez-vous ce matin à Mazamet, on pourrait au moins essayer une montée au Nore, il y aurait peut-être encore de la neige au sommet.

Les panoramas quand on monte au Nore sont superbes, mais le faire dans la brume est particulier, notamment quand on traverse la lande, on s’attend à voir des fées, des farfadets, l’imaginaire tourne à plein régime.

Nous nous sommes retrouvés avec Julien et Éric ce matin à Mazamet. Du vent, du gris, un petit crachin pas trop désagréable, on monte en suivant la trace concoctée … La montée a été superbe, d’abord par un sentier en lacets, à la pente pas trop prononcée, puis sur une belle forestière avec tout de même deux passages entre 11 et 15 % avant d’arriver au Triby.
Nous étions bien abrités en forêt, nous avons bien senti le vent et l’humidité quand nous avons traversé la lande menant au Portail de Nore.
Là, la progression avec un vent très fort de côté a été plus difficile, du grésil s’est rajouté aux festivités.

Toutes proportions gardées, le Pic de Nore est un « petit » Ventoux, la météo y est très variable, le vent souvent présent. Aujourd’hui, on peut dire qu’il soufflait violemment.
Nous n’avons pas croisé grand monde sur le parcours, trois trailers au sommet qui venaient de Pradelles-Cabardès.
Il y avait encore un peu de neige au sommet. Elle n’est pas rare au Nore, on peut en trouver au printemps.

La pluie devenait plus intense, le vent aussi (si c’est possible) et de la neige était annoncée pour l’après-midi. Nous avons donc décidé de nous en tenir à cette première ascension et de récupérer la fin du parcours prévu.
Et bien nous en a pris … Descente à travers la Lande face au vent, face à la pluie puis la route à partir de Fournès.

Nous en plaisantons souvent, il y a régulièrement sur nos sorties des passages « labellisés Ô Gravel ! », venez rouler avec nous, vous comprendrez … La sortie du jour mérite toute entière le label dans les conditions dans laquelle elle a été faite … Nous nous en souviendrons, et nous y reviendrons !

Deux pneus, une belle roulade, une belle gamelle, une dent …
Julien a déchiré les flancs de ses deux pneus, au même endroit, certainement en frottant un tranchant d’un rocher, le liquide préventif ne peut rien contre ça. Démontage des roues, installation de deux chambres à air, gonflage …
Éric a pu tester les limites des freins cantilever en conditions très humides : une roulade et une gamelle, bien maîtrisées donc sans mal, je n’ai pas eu le temps de filmer, je n’ai pas osé lui demander de refaire …
Je m’arrête en bord de route sur la fin, pour changer mes gants, je mords le bout du gant pour tirer dessus, un pivot sur une incisive arraché … Je vais avoir le sourire timide pendant quelques temps …
Des vêtements secs enfilés rapidement au retour, une bonne bière au bar du coin, de la bonne compagnie, une belle sortie !

La trace : https://www.visugpx.com/gDdqt5GCd4

Thierry

Photos et vidéos partagées …

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