Le canal de Montech, très prisé des randonneurs des environs, est un très joli canal, idéal pour la balade familiale et bucolique. Il relie Montauban au Canal Latéral à la Garonne à hauteur de Montech.
La pente d’eau de Montech, en parallèle au canal latéral, a constitué à sa mise en service en 1974 une première mondiale, elle n’est plus en service depuis 2009 mais le site a été joliment réhabilité, comme les bâtiments industriels de Montech.
Deux locomotives de type micheline poussaient un triangle d’eau sur lequel flottait une péniche. L’ensemble mécanique de 170 tonnes poussait sur 125 m cette masse d’eau et faisait gagner 45 minutes en évitant le passage des 5 écluses présentes sur 2 500 m à cet endroit. Le système est dû à l’ingénieur Jean Aubert qui a pensé à ce système sur ce site alors que des travaux avaient été lancés sur le canal pour élargir toutes les écluses pour accueillir des bateaux plus gros et plus longs.
Le plus dur ayant été de concevoir un système assez étanche sur un matériau, le béton, lisse …
Après la crise économique qui a suivi le choc pétrolier de 1973, le fret maritime fluvial et sur ce canal a diminué, remplacé par le tourisme fluvial.
L’ouvrage top coûteux sera mis hors service. En 36 ans d’activité, la pente d’eau a enregistré 11 000 passages de bateaux.
Le canal de Montech est contemporain du canal latéral à la Garonne, il a été construit au XIXème siècle pour rejoindre Montauban et le Tarn, navigable à l’époque. 10 écluses le jalonnent, leurs maisons sont pittoresques et entretenues ou habitées.
Montech a un passé industriel avec notamment une papeterie.
Montauban mérite elle aussi la halte et la visite avec sa vieille ville, la Place Nationale et ses couverts où un miroir d’eau a été installé, et le Musée d’Ingres.
Rendez-vous avait été donne dimanche matin à 10 h pour un Family ride pour aller voir la pente d’eau et rejoindre Montauban par le Canal de Montech.
Sept membres de l’association y ont participé, dont nos deux benjamins, Margot et Maxime, ils ont d’ailleurs profité de la halte à Montauban pour faire la pause repas Place Nationale et revenir ensuite à Montech en suivant le canal, croisant le groupe du Special ride.
La balade, facile (le bord du canal est aménagé sur une rive en voie verte goudronnée, le canal mesure une dizaine de kilomètres) a été appréciée par tous.
Les membres venus le matin et participant à la balade de l’après-midi ont pique-niqué à Montech, en bord de canal, sur l’aire dédiée, pratique avec ses tables, son point d’eau et ses sanitaires.
Certains sont venus à Montech et sont repartis en vélo, cela représente sur la journée un bon cumul kilométrique.
Les pluies récentes et l’état des terrains (la terre colle bien dans le coin) m’ont poussé à modifier l’itinéraire proposé, initialement prévu vers les bords de Garonne, Finhan, Cordes-Tolosannes et les coteaux de la rive gauche vers Saint-Sardos, et l’orienter sur une balade beaucoup plus cyclotouriste (elle comptera tout de même trois passages Gravel) vers Montauban (par le canal de Montech, nous y serons passés trois fois), les bords du Tarn pour prendre de la hauteur entre Corbarieu (il y a de quoi faire, il y a aussi de bons petits raidillons, nous y reviendrons au retour de beaux jours ou jours secs) et Reyniès. De là, nous avons récupéré la voie verte entre Villemur-sur-Tarn de la véloroute V85, pour rejoindre Bressols et Montech.
La Forêt de Montech est aussi un incontournable, notamment avec son allée centrale, superbe blanche.
En tant que reporter régulier de nos sorties et de celle-ci, je me dois une certaine rigueur journalistique et donc rapporte avec impartialité le déroulé de la journée avant que certaines rumeurs ne se propagent.
Le matin, les enfants ont bien roulé, l’après-midi les adultes ont bien roulé aussi, toujours avec cette marque de fabrique qui caractérise notre association (et sans doute d’autres) : la convivialité et l’humour.
Humour donc mais je ne peux en dévoiler trop … Nous avons testé récemment et scientifiquement (nous ne plaisantons pas avec ça), en collaboration avec la Confrérie mondiale du Cassoulet, les bienfaits énergétiques du dit-cassoulet. Test positif ! L’un de nos membres teste actuellement une tige de selle qui pourrait être révolutionnaire en fonction des résultats, système qui pallie aux frottements des cuisses sur la selle au pédalage, nous en parlerons plus si les tests sont concluants et le brevet déposé par notre partenaire technique. Ô Gravel a sa petite notoriété et nous sommes sollicités, sans prendre la grosse tête ou développer de gros mollets.
L’un de nous a voulu tester aussi sur cette balade un cuissard avec un système dorsal anti-transpirant : un ingénieux tissu au niveau du fessier et des hanches (juste au-dessus de la peau de chamois), assez ajouré, qui s’étire en fonction de la position ou de l’effort. Pour la transpiration, c’est au point, par contre ceux qui ont roulé derrière peuvent attester que c’est un peu trop ajouré, leur commentaire a été simple : « On voit ton cul ! ».
L’intéressé avait plusieurs vêtements dans sa sacoche pour la journée (gilet, sous-couche, veste légère, gilet réfléchissant, on n’est jamais trop prudent), température et luminosité variant beaucoup en cette saison, mais tout de même pas de cuissard en double, il a donc tiré un peu sur la sous-couche et installé son bonnet sur la partie incriminée pour régler le problème et s’est bien rendu compte en rentrant chez lui et ôtant son cuissard qu’effectivement le dit-cul devait être bien visible … Le système et le cuissard sont à la poubelle. Ce n’était donc pas un cuissard à résilles, il n’est ni transformiste ni strip-teaser ni drag queen … Et nous ne sommes pas sectaires chez Ô Gravel, transformistes ou drag queens sont accueillis sans problème. Par contre ce doit être un peu compliqué peut-être de pratiquer le drag en vélo …
Le vent a soufflé fort à partir de l’après-midi, évidemment défavorable …
Photos et vidéos partagées …
Thierry