Rendez-vous donné à Moulin-Neuf, à quelques kilomètres de la belle bastide de Mirepoix (Ariège) pour proposer aux participants plusieurs balades avec en commun le matin 18 km sur la belle V81 Voie verte du Piémont pyrénéen jusqu’au Lac de Montbel.
« Classée Grand Site d’Occitanie, Mirepoix mérite sans aucun doute la halte sous les couverts de sa place médiévale du XVème siècle. Elle est aussi au centre des Pyrénées cathares.
Mirepoix a toujours été un lieu d’échange et de commerce.
C’est une ville dynamique qui propose des animations tout au long de l’année : fêtes médiévales, festival international de la marionnette, marché des potiers, etc. Ne manquez pas le marché du lundi matin.
Le lac de Montbel est un lac artificiel d’environ 550 ha date de 1985, il est alimenté par les eaux de l’Hers-Vif, sert de réserve d’eau pour l’irrigation du Lauragais et de la plaine ariégeoise, de soutien aux débits de l’Hers-Vif et de la Garonne.
Des plages y ont été aménagées côté Montbel ou Léran, il est entouré de jolis sous-bois et s’offre en toile de fond les pics du Saint-Bartélemy ou du Soularac. » peut-on lire sur le topoguide (excellent) des « Boucles à Vélo dans l’Aude » (Mirepoix n’est pas dans l’Aude, la boucle dédiée part de Bram) aux excellentes Éditions Chamina (ce topoguide rassemble des boucles entre 8 et 48 km, accessibles donc à une pratique familiale même si, comme le souligne l’auteur, l’Aude se mérite …). Un autre topoguide dédié à des « Boucles autour de Toulouse » existe aussi et un autre va sortir en 2026, ce n’est pas du placement de produit, je ne touche rien pour faire cette promotion puisque je suis l’auteur des topoguides (bien sûr j’ai été rémunéré pour le travail fourni).
Jean-Marie, engagé sur le familial, ira faire un tour ensuite à Mirepoix, la bastide mérite vraiment le détour.
Pour me rendre au rendez-vous j’ai pris le train le matin à Matabiau pour rallier la gare de Pamiers puis Mirepoix avec une petite mise en bouche facile de 30 km faite avec Claire, il fallait tout de même être à l’heure au rendez-vous vers 10h15.
Je ne connaissais pas encore cette portion de la V81 entre Pamiers et Mirepoix, elle est très jolie, très agréable elle suit en grand partie l’ancienne voie ferrée aménagée (et ombragée) en voie verte. Nous ne l’avons pas suivie exactement, notamment entre La-Tour-du-Crieu et Saint-Amadou pour gagner 2 km.




Je n’avais volontairement pas pris de billet retour, plusieurs options pour le retour : accompagner Claire jusqu’à Bram et soit prendre le train avec elle, soit rentrer sur Toulouse en vélo le long du Canal du Midi, solliciter un de nos gentils amis venus en voiture ou utilitaire pour rentrer avec lui véhiculés … La pluie commençant à bien tomber, c’est cette dernière option que je prendrai, Claire aussi, merci Marcel !
Je l’écris souvent : quand je pars rouler à la journée, même si j’ai un tracé un parcours en amont, rien n’est figé, je ne compte pas, mon seul objectif est de prendre du plaisir à rouler (ça peut parfois être difficile, c’est aussi une activité sportive), je n’ai pas d’objectif chiffré de distance par exemple, ce qui explique que parfois ça peut finir très tard ou le lendemain …
Nous nous sommes retrouvés à huit pour ce rendez-vous. Le Family ride était dédié à la V81 entre Moulin-Neuf et Chalabre avec un petit détour jusqu’au Lac ce Montbel pour pique-niquer, puis revenir pour environ 35 km.
Les voies vertes aménagées sur des anciennes voies ferrées sont parfaites pour des balades familiales : le pente y est toujours peu prononcée. Et elles sont réservées à la circulation des piétons et vélos ou assimilés, idéales donc pour se balader avec des enfants.
Bravo Jules, six ans, pour cette première avec l’association (il roule déjà bien et fort avec son papa), les conditions météorologiques étant tout de même « moyennes », j’y reviendrai, je pense qu’il aura bien pris la pluie sur le retour de la balade familiale.





Précisons donc l’aspect météorologique … Le Special partait dans une autre direction après le repas, une averse est tombée pendant que nous mangions, à l’abri au niveau de la Maison du Lac de Montbel, les participants au Special ont essuyé quelques gouttes en quittant le site.
Quelques gouttes ont pu émailler la sortie, mais pas de quoi terminer trempé, et le soleil a fait son apparition : j’ai pu voir au moins deux fois mon ombre, je peux donc affirmer que le soleil a été de la partie, très peu, un peu, moyennement, je ne peux le quantifier mais il a été là ! Les amis bretons n’affirment-ils pas qu’il fait tous les jours soleil là-bas, on ne sait juste combien de temps …
J’avais tracé plusieurs variantes du Special ride : une base de 47 km, une variante de quelques kilomètres de plus pour ne pas revenir par la V81, et une variante plus longue (dans le cas où le soleil serait bien là et le ciel dégagé) avec montée à Montségur, sur les traces de l’Occitanie 600 2025.
Les cinq participants au Special ride ont donc quitté le lac pour le traverser par une très jolie portion vers Les Baylards et rejoindre Sainte-Colombe-sur-L’Hers (c’est l’Hers-vif dont il s’agit, celui qui vient du Chioula, pas de l’Hers-mort qui longe Toulouse). Là, un superbe passage nous attendait pour rallier Rivel via Monpenèdy et Les Bouichous, un joli sentier puis une piste à travers les prés et la lande, un peu collante mais c’est maintenant de saison … Nous terminerons la journée un peu crottés … Un peu plus loin nous trouverons la neige où ce qu’il en reste après les chutes de début de semaine. Même si les nuages étaient bas, nous avons pu apercevoir les massifs, notamment du côté du Saint-Barthélémy, la neige est bien présente …
À Rivel, une liaison par la route nous a amenés à Puivert via le Col de Boyer. De là, nous avons suivi le GR 367 pour monter à Lescale et passer devant la Baraque du Souvenir dédiée au Maquis de Picaussel. Plusieurs monuments sont dédiés à ce maquis, j’y ai aussi dédié une des boucles dans l’Aude.
Ce maquis installé dans une dense sapinière, difficile d’accès, regroupait 8 sections de 30 à 40 combattants, une section polyvalente (médecins, mécaniciens, etc.) et un groupe de commandement.
C’est Lucien Maury, instituteur, qui en a pris la tête en 1943 suite à un largage allié de matériel pour la résistance qui va s’organiser sur tout le Pays de Sault.
En avril 1944, Maury et ses hommes, traqués par la Gestapo, installent leur poste de commandement dans la grotte de Lescale.
Après avoir participé à la libération de l’Aude, plusieurs de ces résistants intégreront la 1ère armée française qui combattra en Allemagne. 45 morts et 98 blessés issus de ce maquis seront à déplorer à la fin de la guerre.
La Baraque du Souvenir et la cabane du PC du Maquis sont ouvertes toute l’année, une exposition mémorielle est installée, n’hésitez pas à pousser les portes.
Nous avons quitté la route qui rejoint le Trou du Vent et le plateau pour suivre (c’est Marcel qui a insisté ! Il a bien fait) une piste ombragée un peu chaotique mais roulable avec quelques restes de neige. Petite dédicace là à mes amis du Rough Stuff Fellowship, j’écris souvent sur cette belle association, n’hésitez pas à consulter leur site, la page Facebook ou l’Instagram, je partage vélosophiquement leur esprit … Allusion à une de mes maximes personnelles régulières : « Marcher à côté, le porter, c’est aussi faire du vélo ! »
Nous avons rejoint le Col de la Babourade par la route avant d’embrayer sur une superbe piste pour redescendre vers Rivel.
Dans le coin, le terme « bouïche » ou « bouïcha » semble désigner un lieu-dit ou une ferme, on doit pouvoir l’assimiler à « bouziguet » ou « bouziguette », qui sont des toponymes occitans désignant souvent des lieux-dits, des terrains défrichés ou des essarts (terres mises en culture après défrichement). Ou à l’occitan « bòrda », ferme, bergerie, métairie, ou « bòria », ferme ou domaine isolé.
Depuis Rivel, nous sommes allés retrouver la voie verte pour revenir à notre point de départ du matin à Moulin-Neuf.
Encore une bonne journée Ô Gravel ! passée en bonne compagnie !
Dernier rendez-vous officiel de l’année : le traditionnel pèlerinage en Montagne Noire le 20 décembre …
Thierry
La trace / The track : https://www.visugpx.com/j1K7QUuOoX
Photos et vidéos partagées / Shared photos and videos
Ô Gravel Family and Special rides Mirepoix, Ariège – Also in French

Meet at Moulin-Neuf, a few kilometres from the beautiful bastide town of Mirepoix (Ariège), where participants can choose from several walks, all starting in the morning with an 18 km stretch along the beautiful V81 Voie Verte du Piémont Pyrénéen greenway to Lac de Montbel.
« Listed as a Grand Site d’Occitanie, Mirepoix is definitely worth a stop under the cover of its 15th-century medieval square. It is also at the centre of the Cathar Pyrenees.
Mirepoix has always been a place of exchange and trade.
It is a dynamic town that offers entertainment throughout the year: medieval festivals, an international puppet festival, a pottery market, etc. Don’t miss the Monday morning market.
Lake Montbel is an artificial lake covering approximately 550 hectares. Created in 1985, it is fed by the waters of the Hers-Vif river and serves as a water reserve for irrigation in the Lauragais and Ariège plains, supporting the flow of the Hers-Vif and Garonne rivers.
Beaches have been created on the Montbel and Léran sides. It is surrounded by pretty woodland and has the peaks of Saint-Bartélemy and Soularac as a backdrop. This description can be found in the excellent guidebook Boucles à Vélo dans l’Aude » (Mirepoix is not in the Aude, the dedicated loop starts from Bram) published by the excellent Éditions Chamina (this guidebook brings together loops between 8 and 48 km, making them accessible to families, even if, as the author points out, the Aude has to be earned…). Another guidebook dedicated to ‘Loops around Toulouse’ also exists and another will be released in 2026. This is not product placement; I am not receiving any payment for this promotion as I am the author of the guidebooks (although I was paid for the work I did).
Jean-Marie, committed to family life, will then take a trip to Mirepoix, a fortified town that is well worth a visit.
To get to the meeting point, I took the train in the morning from Matabiau to Pamiers station, then on to Mirepoix, with a short, easy 30 km ride with Claire. I had to be at the meeting point by 10:15 am.
I wasn’t familiar with this section of the V81 between Pamiers and Mirepoix, but it’s very pretty and pleasant, largely following the old railway line, which has been converted into a shaded greenway. We didn’t follow it exactly, particularly between La-Tour-du-Crieu and Saint-Amadou, to save 2 km.
I deliberately didn’t buy a return ticket, as there were several options for the return journey: accompany Claire to Bram and either take the train with her, or cycle back to Toulouse along the Canal du Midi, or ask one of our kind friends who had come by car or van to give us a lift back… As it was starting to rain heavily, I chose the latter option, as did Claire. Thank you, Marcel!
I often write that when I go for a day’s cycling, even if I have mapped out a route in advance, nothing is set in stone. I don’t count the miles; my only goal is to enjoy the ride (which can sometimes be difficult, as it is also a sporting activity). I don’t have a specific distance goal, for example, which explains why I sometimes finish very late or the next day…




There were eight of us at this meet-up. The Family Ride was dedicated to the V81 between Moulin-Neuf and Chalabre, with a short detour to Lac ce Montbel for a picnic, then back again for a total of around 35 km.
The greenways built on old railway lines are perfect for family outings: the gradient is always gentle. And they are reserved for pedestrians and bicycles or similar, making them ideal for riding with children.
Well done to six-year-old Jules for his first outing with the association (he already cycles well and fast with his dad). The weather conditions were a bit ‘average’, but I’ll come back to that later. I think he got caught in the rain on the way back from the family outing.
Let’s clarify the weather situation… The Special was heading in another direction after lunch, and a shower fell while we were eating, sheltered at the Maison du Lac de Montbel. The Special participants got a few drops on them as they left the site.
A few drops may have fallen during the ride, but not enough to leave us soaked, and the sun made an appearance: I saw my shadow at least twice, so I can confirm that the sun was out, very little, a little, moderately, I can’t quantify it, but it was there! Don’t our friends in Brittany say that it’s sunny every day there, we just don’t know for how long…
I had mapped out several variations of the Special Ride: a 47 km base route, a variation a few kilometres longer to avoid returning via the V81, and a longer variation (in case the sun was shining and the sky was clear) with a climb to Montségur, following in the footsteps of the Occitanie 600 2025.
The five participants in the Special Ride left the lake and crossed a very pretty section towards Les Baylards to reach Sainte-Colombe-sur-L’Hers (this is the Hers-vif, which comes from Chioula, not the Hers-mort, which runs alongside Toulouse). There, a superb passage awaited us to reach Rivel via Monpenèdy and Les Bouichous, a pretty path then a track through the meadows and moorland, a little sticky but that’s normal for this time of year… We ended the day a little muddy… A little further on, we found snow, or what was left of it after the snowfall at the beginning of the week. Even though the clouds were low, we could see the mountains, especially around Saint-Barthélémy, where there was plenty of snow…









In Rivel, a road connection took us to Puivert via the Col de Boyer. From there, we followed the GR 367 to climb up to Lescale and pass in front of the Baraque du Souvenir dedicated to the Maquis de Picaussel. Several monuments are dedicated to this maquis, and I also dedicated one of the loops in the Aude to it.
This maquis, located in a dense pine forest that was difficult to access, comprised eight sections of 30 to 40 fighters, a multi-purpose section (doctors, mechanics, etc.) and a command group.
Lucien Maury, a schoolteacher, took charge in 1943 following an Allied airdrop of equipment for the resistance, which was organised throughout the Pays de Sault.
In April 1944, Maury and his men, hunted by the Gestapo, set up their command post in the Lescale cave.
After participating in the liberation of the Aude, several of these resistance fighters joined the 1st French Army, which fought in Germany. By the end of the war, 45 members of this maquis had been killed and 98 wounded.
The Baraque du Souvenir and the Maquis command post hut are open all year round and feature a memorial exhibition, so don’t hesitate to step inside.






We left the road leading to Trou du Vent and the plateau to follow (it was Marcel who insisted! He was right to do so) a shady track that was a little bumpy but rideable, with some patches of snow remaining. A quick shout-out to my friends at the Rough Stuff Fellowship. I often write about this wonderful association, so feel free to check out their website, Facebook page or Instagram. I share their spirit in terms of cycling philosophy… This is a reference to one of my regular personal maxims: ‘Walking alongside it, carrying it, is also cycling!’








We reached the Col de la Babourade by road before turning onto a superb track to descend towards Rivel.
In this area, the term ‘bouïche’ or ‘bouïcha’ seems to refer to a locality or farm, similar to “bouziguet” or ‘bouziguette’, which are Occitan place names often used to refer to localities, cleared land or essarts (land cultivated after clearing). Or to the Occitan ‘bòrda’, meaning farm, sheepfold or farmstead, or ‘bòria’, meaning isolated farm or estate.
From Rivel, we rejoined the greenway to return to our starting point in Moulin-Neuf.
Another great day, Ô Gravel! spent in good company!
Last official event of the year: the traditional pilgrimage to Montagne Noire on 20 December…
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