Les terrains peuvent être un peu gras en cette saison, j’ai donc proposé un parcours toulousain et péri-urbain.
Nous étions neuf ce matin au rendez-vous en bord de Garonne sur les quais de la Daurade pour un circuit de 69 km dans la ville et à côté, empruntant de nombreuses pistes cyclables, des voies cyclables, voies vertes, piétonniers et quelques chemins …
Toulouse le permet, d’autres métropoles aussi : on peut rapidement sortir de la ville pour aller chercher des sentiers de randonnées, des voies vertes, et même en ville on peut trouver de vraies « pépites » très dépaysantes, des parcs ou des accès qu’on n’imaginait pas …
Au programme du jour : les quais historiques toulousains, les deux passerelles sur la Garonne et l’île du Ramier, Pech-David, Pouvourville, le chemin qui passe à Moncalm et à côté du joli pigeonnier circulaire de le Comtesse, Auzeville (là nous avons quitté l’agglomération en privilégiant les portions goudronnées), Mervilla et la belle piste qui descend sous Vigoulet-Auzil, Lacroix-Falgarde, le bord d’Ariège, Pinsaguel, les berges de Garonne vers Roques et Portet-sur-Garonne. De là nous avons rejoint le Lac de Gironis et les parcs et les châteaux de la rive gauche : Bellefontaine, Reynerie, Mirail.
Nous avons fait notre pause repas au Mamy’s avant de repartir vers la ville en longeant l’hippodrome de la Cépière, traversé la Cité de la Cépière, cité qui m’avait déjà marqué, et où j’avais pu discuter de son histoire avec deux très gentilles dames.
Cette cité-jardin faite de petites maisons longères en rez-de-chaussée est une ancienne cité ouvrière : l’ensemble a été construit dans les années trente pour accueillir les réfugiés de la guerre d’Espagne. Les employés de la Cartoucherie leur ont succédé. L’intérieur des logements a été rénové au début des années 90. Il y a deux cités, une haute et une basse.
Toulouse Habitat, gestionnaire des lieux, mure les maisons au fur et à mesure des départs des locataires, les deux dames refusent de quitter les lieux, craignant le futur de cette cité. Le projet est en gestation depuis 2015. Les maisons qui ne sont pas murées sont en grande partie occupées par des populations sédentarisées issue des gens du voyage, comme la cité Bourrassol à Casselardit ou le lotissement Picarel au Ginestous (entre zone inondable et zone industrielle …).
Les lieux sont vétustes, certains coins insalubres, certaines maisons squattées mais cette architecture de maisons ouvrières mériterait un classement aux monuments historiques, une protection, une réhabilitation sans destruction des murs. Le site est sous le couloir aérien de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, cela interdirait de grosses constructions. Quand on voit l’explosion urbanistique sur l’agglomération et comment les ensembles sont construits, on peut s’inquiéter du devenir de ces cités-jardins laissées ou poussées à l’abandon, leur situation géographique et certainement le gain à en tirer peuvent laisser sceptique sur leur avenir social …
De là, nous avons rejoint les Jardins du Barry et la Cartoucherie puis Casselardit pour passer à la confluence du Touch et de la Garonne, très joli site.
Nous avons longé les deux rives du Touch pour ensuite traverser la Garonne par le « vieux » pont de Blagnac.
Le passage au Port de l’Embouchure est un incontournable Ô Gravel mais cette fois nous ne sommes pas passés aux Filtres mais avons longé un bout de Canal latéral à la Garonne pour traverser la Salade dont le nom ne vient pas des nombreux maraîchers qui habitaient là. La « salada » désigne en occitan les fourches patibulaires, gibets de torture.
Nous sommes passés sous la voie ferrée qui mène à la Gare Raynal et à Matabiau par un des plus longs souterrains piétonniers de Toulouse.
À être là, le passage à la Maourine était ensuite aussi obligatoire.
Nous sommes revenus à notre point de part par le Raisin, les bords du Canal du Midi, les Chalets, le quartier très populaire Arnaud Bernard, les jardins et le cloître de l’Université Capitole, la Place Saint-Pierre où nous n’avons pas fait halte chez Tonton, au Basque, ni regardé la Couleur de la Culotte, nous savons nous tenir, et les quais.
Balade appréciée par tous les participants, sous un ciel un peu gris, le soleil a quand même quelques apparitions entre les gouttes … Et toujours une pratique dans la convivialité et la bonne humeur !
La saison 2024 Ô Gravel se termine, un rendez-vous (musclé) a été proposé le week-end prochain pour une double ascension du Pic de Nore, la Montagne Noire est un vrai paradis pour le vélo sous toutes des formes, le trail, la randonnée …
Le calendrier 2025 (premier semestre) des sorties (entre dix et quinze chaque année) organisées pour les membres de l’association va bientôt paraître sur notre blog.
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